du 10 octobre au 19 décembre 2020
from October 10th to December 19th 2020
David Casini subtilise. En un même mouvement, il dérobe et raffine, capture et captive. Sa pratique s’inscrit dans un mode d’extraction, digérant ce qu’il cueille en des compositions d’une sophistication extrême. Sous verre, dans le volume de vitrines ou par des surfaces encadrées, il restitue le monde en en organisant des indices selon d’impénétrables arborescences. Cette herborisation encyclopédique découle d’un désir à thésauriser ses alentours, au regard d’une culture classique. Prélèvements triviaux et références savantes se rencontrent dans de petits inventaires dont chaque élément, pour intégrer au mieux son système, est usiné par l’artiste, de ses mains. Celui-ci est l’artisan de ses propres dioramas cérébraux. Par moulage ou photographie, l’univers s’ordonne. Ces œuvres nous en offre plus qu’une nomenclature. Elles en partagent la lecture. Pour sa première exposition personnelle à la Galerie Valeria Cetraro, David Casini affirme son élan à transformer tout paysage en portrait. Ce jeu évoque un irrésistible renversement des standards, passant si l’on se réfère au lexique de la peinture, du format « à l’italienne » vers celui « à la française ». Alors tout chavirerait, de l’horizontale à la verticale, du panorama à la figure, de l’extérieur à l’intérieur, de l’environnement à soi. Et sa plus récente série témoigne d’une expérience de la réclusion. Selon le dictionnaire, le confinement désigne le maintien d’un être dans un milieu restreint et clos. Cette violente définition trouve une résonance opportune avec un travail qui multiplie les claustrations. Il insiste sur un isolement redoublé, donnant à voir des cages ostentatoires. Ses châsses sont des présentoirs à images. L’artiste les articule toutes autour d’une seule, chambre mentale, écrin existentiel, boîte crânienne. Car c’est dans sa tête qu’il nous cloître.
Joël Riff
David Casini subtilizes. In the same movement, he purloins and refines, captures and captivates. His work sits within an extraction mode, digesting what he gleans into extremely sophisticated compositions. Under glass, in the volume of display cases or through framed surfaces, he restores the world by organizing clues within it under impenetrable arborescences. This encyclopaedic herborizing stems from a desire to hoard his surroundings, in a classical culture’s perspective. Trivial sampling and scholarly references meet together in small inventories of which each element, to better integrate into his system, is machined by the artist, made by his hands. He is the craftsman of his own cerebral dioramas. Through casting or photography, the universe becomes ordered. These artworks provide us with more than its nomenclature. They share its reading. For his first solo exhibition at the Valeria Cetraro Gallery, David Casini upholds his impetus towards turning every landscape into a portrait. This game touches upon an irresistible reversal of standards, if one was to refer to the terminology of painting, from the Italian format to the French one. Then everything would capsize, from horizontal to vertical, from panorama to figure, from outside to inside, from surroundings to self. And his most recent series bears witness to an experience of reclusion. According to the dictionary, confinement designates the keeping of a being in a restrained and closed environment. This violent definition conveniently resonates with a work that multiplies cloisterings. He insists on a redoubled isolation, aimed at showing ostentatious cages. His hunts are display racks for images. The artist organizes them all around only one, mental chamber, existential box, braincase. As it’s in his head that he cloisters us.
Joël Riff
(translation by Soshana Fearn)
du 3 septembre au 29 octobre 2022
from September 3rd to October 29th, 2022
du 4 septembre au 24 octobre 2021
from September 4th to October 24th 2021
du 18 novembre au 23 décembre 2017
from November 18th to December 23rd