(…)L’exposition Aesthetics of Contamination d’Anouk Kruithof vient précisément se nicher dans cet interstice mental, occupant la zone de flou qui sépare l’intuition de la destruction et le sommeil de la raison. Ce qui frappe d’abord, c’est la présence de tout un arsenal médical ou paramédical déclinant la prothèse sous toutes ses formes : un masque à oxygène, un autre à anesthésie, une béquille, une canne, des masques gélifiés pour le visage ou des patchs mammaires de la même matière. Ici, ces extensions machiniques viennent augmenter, soulager et réparer des corps-sculptures, structures rocheuses enveloppées comme dans un cocon d’une couche protectrice de matière synthétique à la fois soyeuse et colorée. (…)

(…)Anouk Kruithof’s exhibition Aesthetics of Contamination nestles precisely in this mental interstice, inhabiting the grey area that distinguishes intuition from destruction and slumber from reason. What strikes at first is the presence of a whole range of medical and paramedical tools arraying all sorts of prostheses: an oxygen mask, an anesthesia mask, a crutch, a walking stick, jellified face masks or breast enhancement pads made from the same material. Here, these machine extensions come to enhance, heal and repair body-like sculptures, rocky structures wrapped as if in a cocoon made from a protective layer of silky and colorful synthetic material. (…)

Extrait du texte par / excerpt from the text by Ingrid Luquet-Gad